Tu étais mon secret
Je te vouais un culte en silence
Ascète et impure, ton amour ma seule croyance
Je t'écrivais ma foi dans un carnet
Je te disais « je t'aime », peu importe que tu m'ignores
J'avais quinze ans, mon cœur battait si fort
Et cela me suffisait, et je m'en contentais
Je me dérobais sous tes doigts, tes mains qui font frémir ma peau
Est-ce qu'on s'habitue ?
Le néant nous tue
Va-t-on s'accoutumer
Au temps retrouvé ?
C'était juste un jeu, juste rien
Vas et reviens, adversaire et stratège
Juste voulu me venger, bon ou mauvais instinct
Mais je m'aperçois ce matin-là que je suis dans le piège
Quinze ans après, tu m'humilies encore
Te sens-tu puissant, animal amant ?
J'ai tant vu les anges sous tes doigts, tes mains qui font font rougir ma peau
Est-ce qu'on s'habitue ?
Le néant nous tue
Va-t-on s'accommoder
Du temps retrouvé ?
Rentré dans ma vie comme une griffure
Rentré dans ma tête à contresens
Ca m'attire, ça m'allume, me fissure
Que tu me veuilles si fort, au bord de la violence
Avoir quinze ans
Avoir quinze ans à contre-courant
J'oublie ma vie sous tes doigts, tes mains qui font bleuir ma peau
Est-ce qu'on s'habitue ?
Le néant nous tue
Va-t-on apprivoiser
Le temps retrouvé ?